Gare au gorille...

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A la Saint Germain, t'as vu ce temps de chien....



Bonjour aux RG, Gendarmes, Policiers, Douaniers, Journalistes, Agents du Fisc, Partis politiques et autres voyeurs de tout poil !...

 

Bonjour aussi à ceux qui ne passent jamais par là : mes parents, ma voiture, ma première cigarette et l’ours en peluche de ma tendre enfance.

 

149ème jour de l’année.

2 fous sont dans le désert. Le premier s'adresse à l'autre
- t'as vu il va neiger
- Pourquoi tu dis cela, répond le second étonné
- Ben regarde, ils viennent de sabler !
Histoire de sous-sol, il faut citer ses sources.....


Allez aujourd'hui j'inaugure une nouvelle rubrique intitulée "Ma musique". Sorte de caverne d'Ali Baba des chansons que j'aime ou qui ont marqué mon existence en traversant sans rides les années jusqu'à ma douce retraite. Je vous préviens de suite, il y aura beaucoup de nostalgie dans la mesure où ce que j'aime date essentiellement d'avant 1984. Par ailleurs, j'ai un faible profond pour les chansonniers privilégiant les textes à la musique et ce don de faire vivre les mots, de les associer, de les faire chanter , de les faire vivre et de naviguer ainsi dans cette richesse de la belle langue française. Un des maîtres pour moi reste Georges Brassens mais il n'est pas le seul, bien qu'il aura dans cette rubrique une place privilégiée.

C'est donc pour mon plaisir avant tout que j'ouvre cette rubrique mais aussi peut être pour transmettre aux plus jeunes cette époque où les textes avaient autant si ce n'est plus d'importance que la mélodie. Sachant qu'un beau texte peut s'accompagner de différents rythmes, ce qui permet ainsi les reprises à travers les générations et les modes musicales.

Je me souviens ainsi d'une reprise de "l'hymne à l'amour" d'Edith Piaf repris de manière Rock' N Roll par le groupe Cyclope à la fin des années 80.

Allez pour débuter et en hommage au maître, voici "le gorille". En musique et avec les paroles pour que vous puissiez aussi apprécier cette belle jonglerie des mots.



C'est à travers de larges grilles,
Que les femelles du canton,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu'en-dira-t-on.
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M'a défendu de nommer ici...
Gare au gorille !...

Tout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S'ouvre, on n'sait pourquoi. Je suppose
Qu'on avait du la fermer mal.
Le singe, en sortant de sa cage
Dit "C'est aujourd'hui que j'le perds !"
Il parlait de son pucelage,
Vous aviez deviné, j'espère !
Gare au gorille !...

L'patron de la ménagerie
Criait, éperdu : "Nom de nom !
C'est assommant car le gorille
N'a jamais connu de guenon !"
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau,
Au lieu de profiter de la chance,
Elle fit feu des deux fuseaux !
Gare au gorille !...

Celles là même qui, naguère,
Le couvaient d'un œil décidé,
Fuirent, prouvant qu'elles n'avaient guère
De la suite dans les idées ;
D'autant plus vaine était leur crainte,
Que le gorille est un luron
Supérieur à l'homme dans l'étreinte,
Bien des femmes vous le diront !
Gare au gorille !...

Tout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe en rut,
Sauf une vielle décrépite
Et un jeune juge en bois brut;
Voyant que toutes se dérobent,
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat !
Gare au gorille !...

"Bah ! soupirait la centenaire,
Qu'on puisse encore me désirer,
Ce serait extraordinaire,
Et, pour tout dire, inespéré !" ;
Le juge pensait, impassible,
"Qu'on me prenne pour une guenon,
C'est complètement impossible..."
La suite lui prouva que non !
Gare au gorille !...

Supposez que l'un de vous puisse être,
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre,
Lequel choisirait-il des deux ?
Qu'une alternative pareille,
Un de ces quatres jours, m'échoie,
C'est, j'en suis convaincu, la vieille
Qui sera l'objet de mon choix !
Gare au gorille !...

Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix,
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût, ni par l'esprit.
Lors, au lieu d'opter pour la vieille,
Comme l'aurait fait n'importe qui,
Il saisit le juge à l'oreille
Et l'entraîna dans un maquis !
Gare au gorille !...

La suite serait délectable,
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c'est regrettable,
Ça nous aurait fait rire un peu ;
Car le juge, au moment suprême,
Criait : "Maman !", pleurait beaucoup,
Comme l'homme auquel, le jour même,
Il avait fait trancher le cou.
Gare au gorille !...



Lucette vous rappelle que la pétition est en ligne !

Publié dans Ma musique

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S
sympa cette nouvelle rubrique :) passez un bon week end.bisous
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:
Merci pour ce moment de pur bonheur !Bon jeudi ! Bisoux. <br />
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F
J'adore ! bisesfrançoise
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J
Bonsoir Bdu,Je vois que tu es au top de ta forme et c'est tant mieux.Je suis content d'avoir de tes nouvelles. Bon, tu as réussi à me faire fredonner. Bises
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S
Ce n'est pas ma préférée de Brassens
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