Ils ont encore frappé....
A la Saint Habib, bop a lula....
Un bon mardi aux RG, presse locale, Sous-préfecture, Mairie, Fisc, partis politiques,...
Cela fait quelques jours que je m'inquiète pour Lucette. A chaque retour de sa promenade prostatique, alors que je la baigne, avant que de la teindre en tricolore - selon les exigences nouvelles de la Dinde de Poitou-Charente - je m'aperçois que son poil - pourtant soigneusement entretenu quotidiennement - forme des boules. Je pensais au départ qu'elle avait tendance à friser, puis j'ai ensuite imaginé que c'était dû à la pollution conséquente des 20 000 véhicules - dont 1/3 de poids lourds - qui traversent quotidiennement la cité rose. J'ai même failli téléphoner à Nicolas - pas le p'tit excité de Neuilly mais le grand au Tuba - pour lui demander un pacte vitryat sur l'écologie.
Mais j'ai eu hier la réponse. J'ai surpris quelques correspondances cachées de Lucette et en tombant sur son journal intime - qu'elle tient depuis des années - j'ai découvert sa passion nouvelle pour un poteau de panneau.
J'ai été très surpris car elle ne s'emmourachait jusque lors exclusivement de reverbères. Elle connu d'ailleurs une terrible déprime lorsque les mats d'éclairages - qui gisent toujours sur le trottoir - du Faubourg de Châlons avaient été remplacés. Et à celles et ceux qui me disent qu'une chienne ne lève pas la patte, je leur confirme à nouveau que ma Lucette est douée d'une surprenante souplesse.
Il me fallait donc enquêter. Quel était donc ce poteau de panneau qui avait retourné le coeur de Lucette ? Car selon les écrits de son journal intime la passion était grande. Hier, lors de notre promenade, alors que je feignais de ne pas regarder - prétextant de demander l'heure - ben oui avec tous ces changements de reculer ou d'avancer j'ai du mal à m'y retrouver - à une passante - charmante au demeurant - je l'ai surprise. J'ai vu le poteau de sa passion.
Le problème - contrairement à un mat d'éclairage - c'est que ces panneaux sont la proie permanente des colleurs. Ainsi, alors que Lucette et l'élu de son coeur s'entretenaient sur leur future vie commune, aveuglée par la taille svelte de son poteau, ma Lucette ne prends garde de ces trainées de colle qui dégoulinent et viennent s'abattre sur son poil.
Voici le lieu du drame. Mais par respect pour Lucette, je ne vous dirait pas si c'est le poteau de droite ou de gauche qui est l'objet de ses phantasmes, d'autant que la mode actuelle est d'être au centre !
Allez Lucette, désormais, on ira se promener avec un ciré non pas jaune, mais tricolore. Dès fois que la Dinde de Poitou-Charente passe par là en voiture, je ne veux pas de problème moi !