Le prix du pétrole chute, doit-on s’en réjouir ?
A la Sainte Rosalie, je simplifie...
Bonjour aux RG, Gendarmes, Policiers, Douaniers, Journalistes, Agents du Fisc, Partis politiques et autres voyeurs de tout poil !...
Bonjour aussi à ceux qui ne passent jamais par là : mes parents, ma voiture, ma première cigarette et l’ours en peluche de ma tendre enfance.
248ème jour de l’année.
C’est la grande information de ces derniers jours. Le prix du baril qui tentait il y a encore peu de vouloir atteindre les 200 euros après avoir allègrement dépasser les 150 – battant jour après jour un nouveau record historique – est depuis quelques jours axé à la baisse, certains spécialistes prédisant même d’ici peu un prix sous la barre symbolique des 100 euros.
Est-ce vraiment une bonne nouvelle ? Faut-il réellement s’en réjouir ?
A la lecture de ce titre et de ce prologue, votre première impression qui est de répondre par l’affirmative devient – je le vois bien - moins tranché. Et vous vous lancez dans toutes sortes de réflexions à savoir s’il n’existe pas un revers à la médaille et si finalement cette baisse n’est pas pire que la hausse.
Vous vous dites également qu’au terme de la lecture de ce billet vous allez avoir le contre argumentaire et pouvoir vous faire vous même votre opinion. Et en fonction de votre situation personnelle pouvoir prendre parti.
Ainsi je devrai à cet instant – tel l’élève appliqué – après avoir posé le problème – abordé la thèse qui serait une défense argumenté du « Oui c’est une bonne nouvelle » et développé les intérêts que nous avons chacun à profiter des conséquences de cette baisse. Je devrai ainsi vous parler de la répercussion sur la baisse du prix de l’essence qui en découlerait et qui elle-même induirait la hausse du pouvoir d’achat. La survie des différentes stations et derrière elle l’aspect social avec le maintien des emplois liés à ces stations essence. Le retour à l’utilisation classique de sa propre voiture – notamment avec le retour de l’automne et de ces pluies fraîches – en lieu et place de la marche à pied, du vélo, des transports en commun ou du co-voiturage.
Dans un troisième temps, je me lancerai dans une anti-thèse qui viendrait si ce n’est anéantir du moins relativiser la précédente thèse avec toutes les conséquences néfastes d’une telle baisse. Ainsi pourrait être abordé que cette baisse est conséquente d’une augmentation de la production et donc au final d’une usure prématurée des réserves naturelles et le problème prochain du recours à une nouvelle énergie alors que les scientifiques et surtout les industrielles ne sont encore pas prêts – techniquement, moralement et financièrement – à mettre en place. Une baisse qui serait aussi la conséquence d’un ralentissement de la consommation mondiale. Baisse de la consommation, c'est-à-dire baisse de l’activité des entreprises et des industries, faute de la réduction des consommateurs induites par la baisse de leur pouvoir d’achat qui entraînent fermetures d’entreprises, baisse de l’activité artisanale, licenciements, augmentation du chômage et hausse des charges sur des actifs de moins en moins nombreux.
Viendrait ensuite le moment tant attendu de la synthèse qui comparerait les éléments développés dans la thèse avec ceux développés dans l’anti-thèse et qui livrerait où se trouve l’avantage entre la hausse et la baisse et vous auriez ainsi la réponse à l’initiale question et l’affirmation ou l’infirmation de votre initial choix.
Mais en fait ce n’est pas ainsi que je vais aborder cette question. Non pas que je ne sois pas un élève appliqué – malgré certains mensonges de profs couchés sur mes bulletins de classe d’après-guerre – mais car il vous sera toujours possible de trouver cet exercice détaillé sur quelques pages d’internet voire dans quelques billets de blogueurs avertis sur le sujet.
Mon angle d’attaque sera donc différent. A l’heure de la sur-consommation et de la sur-communication, à l’heure de la masse, du grand nombre et de l’universalisme égalitaire ainsi que du nivellement induit par la volonté de définir le plus grand dénominateur commun, il me parait sage et pertinent de revenir à l’essentiel et aux fondamentaux. Un peu comme je pense l’Etat devrait revenir à ces tâches régaliennes plutôt que de se perdre dans le tout et le n’importe quoi et dans l’individuel qui engendre un renoncement et à une déresponsabilisation de l’individu qui s’habitue peu à peu à ce que tout lui soit dit et fait, méthode liberticide à l’échelle de l’individu et qui entraîne ce nouvel individu des temps modernes que les spécialistes en anthropologie appelle pour simplifier : « l’individualisme-fatalo-défaito-démasculariso-j’menfoutisme-etj’pensequ’àmagueule » (je vous fait grâce du nom scientifique beaucoup plus difficile à retenir : l’être humain du XXI°siècle).
C’est pour cette raison que – même si cela vous surprend – ma manière d’aborder cette question se veut différente – même si elle semble a priori plus complexe du fait que vous n’y soyez pas habitué. Je vous demande donc vraiment de la concentration pour bien comprendre toutes les subtilités de l’argumentation qui va suivre. Je tenterai de ne pas trop me disperser afin que vous puissiez ne pas perdre le fil rouge de cette dernière.
Respirez bien, concentrez-vous, c’est parti.
Le prix du pétrole chute, doit-on s’en réjouir ?
OUI !
Bon je sais au début c’est violent mais croyez-moi on s’habitue vite.
A terme – avec cette méthode - les relations entre chacun devraient fortement s’améliorer…..
Lucette va faire le plein….